SUR MON VELO

 

Y'a quelques années en arrière, j'ai eu pour mon anniversaire,

Le plus chouette des cadeaux : un très beau vélo,

Dès que j'ai appris à en faire, j'ai roulé à un train d'enfer

Des escaliers jusqu'au jardin en chantant ce refrain :

 

-à bicyclette, je perds la tête ;

Sur mon vélo, je suis dingo ;

Sur mon biclou, j'roule comme un fou !

Y'a vraiment rien d'plus rigolo que de faire du vélo,

Ah oui, vraiment c'est très, très chouette !

Sur mon engin, je suis zinzin,

De mon tape-cul, je suis mordu ;

sur mon tandem, je dis : « je t'aime ! »

 

Voilà t'y pas qu'la semaine dernière, j'ai eu pour mon anniversaire,

Le plus chouette des cadeaux : une très belle moto.

Comme je savais déjà en faire, j'ai roulé à un train d'enfer

Sur les routes et sur les chemins, en braillant ce refrain :

 

-à mobylette, je perds la tête ;

Sur ma moto, je suis dingo ;

Sur mon deux-roues, j'roule comme un fou !

Y'a vraiment rien d'plus rigolo que de faire d'la moto

Ah oui, vraiment c'est très, très chouette !

Sur mon scooter, je fais le fier ;

A petrolette, j'roule comme une bête ;

Sur ma « BM » je dis : « je t'aime ! »

 

Dans quelques temps, mon vieux grand-père, voudra, pour mon anniversaire,

M'offrir le plus chouette des cadeaux : une grosse auto.

Quatre marche-avant, une marche arrière, je roulerai à un train d'enfer

De Nantes à Castelsarazin, en chantant ce refrain :

 

-dans ma charette, je perds la tête ;

Dans mon auto, je suis dingo ;

Avec mon clou, j'roule comme un fou !

Y'a vraiment rien d'plus rigolo que d'rouler en auto

Ah oui, vraiment c'est très, très chouette !

Dans ma bagnole je fais le mariole ;

Dans mon tacot je suis barjo ;

En Citröen je dis : « je t'aime ! »

 

A force de rouler d'cette manière, tu risque d'aller au cimetière,

Et de croupir dans un caveau...en guise de cadeau !

Comme je n'ai pas envie, peuchère, d'arriver si tôt en enfer,

je marche à pied, c'est plus malin pour chanter ce refrain :

 

- de mes baskets, je perds la tête ;

De mes croquenots, je suis dingo ;

Par mes ribouis, j'suis ébloui.

Surtout ne soyez pas jalpinces

si je me déplace à pinces

Car c'est vieux comme la marche à pied !

De belles savates, moi, ça m'épate

Deux vieilles galoches, j'trouve pas ça moche,

J'voudrais les mêmes pour dire : « je t'aime ! »